CHELABÔM

+ 150 concerts

Lauréats 6 tremplins

1h30 SHOW

CHELABÔM, c’est un univers musical atypique porté par la sensibilité envoûtante de six musicien.ne.s. Il assume, non sans difficulté, sa démarche collective et horizontale rejetant la notion de lead unique souvent imposée au chant. Le groupe s’applique à créer une dynamique d’échanges à la fois dans le travail et l’objet musical. Cette intention politico-artistique s’incarne aussi bien sur scène qu’en studio. Elle se ressent dans leurs morceaux, tant par l’arrangement de mélodies à la fois délicates et tonitruantes, qu’aux travers de textures étonnamment organiques et minérales où les solos s’entremêlent au sein d’un ensemble dense et puissant.Le projet se démarque aussi à travers l’énergie communicative de la chanteuse. Voix - instrument, elle joue avec les langues et les accents, pour aujourd’hui chanter des histoires en français et y exprimer sa poésie. On y retrouve l’influence de figures hypnotisantes telles que Nathy Peluso, Bonnie Banane ou Catherine Ringer. Aujourd’hui riche de près de 150 dates, le groupe vient de produire un album qui concrétise l’originalité du groove CHELABÔM. « DEFILE-MOI », comme une invitation à explorer la nébuleuse musicale du groupe. Le projet déroule ses textes et ses paysages sonores où il est question d’influences, de jeux d’échelles et de rapport complice et sensuel au monde vivant.

LIVE

ALBUM | 2024

EP | 2021

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ALBUM : DEFILE - MOI

NOTE D'INTENTION

Depuis 2019, CHELABOM fabrique une musique originale et plurielle, produit de leur six personnalités ; iels qualifient aujourd’hui leur style de POP PROG GROOVE. Le groupe sort au printemps 2024, leur 1er album DÉFILE-MOI, une occasion de clarifier leur univers musical et d’affirmer certains choix esthétiques.A la fois lumineux et inquiétant, cet album donne à écouter des « chansons paysages», aux instrumentales denses et texturées, aux paroles en français où se racontent des histoires légères et fantastiques d’aujourd’hui. Il est question d’influences, de jeux d’échelles et de rapport complice et sensuel au monde vivant.Composé entre Août 2022 et Août 2023, cet album marque un tournant dans le processus créatif de CHELABOM. Tout d'abord, par ce choix d'écrire désormais les textes en français uniquement, ce qui les oblige à considérer cette voix au-delà de l’instrument mais comme parole sincère et vecteur efficace de sens. Il a donc fallu s’accorder sur des récits et penser l'articulation des morceaux de l'album autour de thématiques, de concepts, et de références artistiques choisies au préalable, qui ont pu infuser ensuite dans la composition des morceaux.Enfin, il y eut la volonté de produire une musique accessible, flirtant avec les codes de la Pop incluant l’influence des musiques afro-américaines(Nu-Soul, RnB, Disco, Dancehall) et les musiques dites « savantes » (Jazz, Classique, Expérimental).On peut entendre dans les textes, des vas et viens constants entre nature et culture, où des thèmes liés à l’amour, au désir et à la peur de l’autre s’entremêlent à des images de phénomènes naturels, d’activités géologiques (Volcan, Sinuosités) et biologiques (Soleil).Fasciné.es par la localité des Landes et de leur histoire, de l’ère pastorale à la sylviculture, à la présence de puits de pétrole et d’un terrain militaire, leurs chansons questionnent ces notions de « naturel » s’éloignant ainsi de la dichotomie nature/culture. Elles invitent plutôt à ressentir une certaine proximité permanente aux ressources et à sa gestion par l’industrie ; Ces idées traduites en langage poétique par la chanteuse, témoignent d’un rapport sensible et charnel à la géographie, qui se situe au-delà de la contemplation et qui devient alors celui d’une conversation avec le monde vivant.A la manière d’Élysée Reclus, l’écriture musicale de CHELABOM jouent avec les échelles et les points de vue, s’éloignant ou se rapprochant à l’infini en fonction des morceaux. Cette alternance de zooms (Défile-Moi) et de dézooms (Volcan) réguliers établit des liens entre micro et macro vers une sensation holistique qui donne parfois le vertige.Tel un film choral, cette intention narrative se perçoit dans l’aspect orchestral de certaines compositions (l’Étang, le Parfum de l’essence), où des thèmes mélodiques reviennent, et où les instruments deviennent des personnages qui dialoguent entre eux au service du récit.Cela passe aussi par une mise en valeur des ensembles, des unissons, des duos ou trios, et par une réflexion sur la place des leads comme direction mais aussi comme partie intégrante de la base rythmique et harmonique.Pour répondre à ces envies de paysages sonores à la fois organiques et industriels, le groupe a enrichi son panel de sons, en rajoutant des effets analogiques sur la guitare, la clarinette, et la voix grâce à des pédales. Mais surtout en choisissant de donner plus de place au synthé, qui prend alors le rôle de liant dans l’arrangement, autant dans les nappes que dans les thèmes. En effet, il permet facilement de créer de nouvelles textures, de nouvelles combinaisons sonores, en s’unifiant à d’autres instruments sans qu’on ne puisse plus les distinguer vraiment.Cet album était aussi une occasion de travailler la PROD et de réfléchir en amont au mixage comme possibilités de s‘inscrire dans une actualité musicale, et d’exprimer certaines idées. Au delà du partage des fréquences et de la maîtrise des textures, iels ont réfléchit sur la notion d’espace en accentuant le contraste sonore à un même instant t.C’est ainsi que dans le titre homonyme de l’album « Défile-moi », se fait entendre quelque chose de très saturé, de presque violent et la fragilité d’une voix presque murmurée. Tout au long des morceaux, on peut retrouver cette même sensation de 2 mouvements qui avancent à deux vitesses différentes. On peut y interpréter cette image du point de vue fréquentiel mais aussi symbolique : comme l’ombre lente et menaçante de quelque chose de plus léger, CHELABOM nous parle de flux sous- jacents permanents, d’infrastructure au sens étymologique du terme en tant que « construction sous » invisible mais omniprésente.Iels nous invitent ainsi à porter attention à ce qui se passe sous nos peaux, sous nos pieds, sous la
surface du sol, en continu. Le pétrole, le magma le sang chaud, les désirs. Des tuyaux aux boyaux, circulent et s’entremêlent énergies, sensations physiques, angoisses climatiques, besoin des autres. A l’image de cette gaine-lombric, nous devenons ce corps medium qui reçoit et fait passer des histoires et émotions collectives qui nous dépassent, celles de nos héritages
culturels et influences indémêlables.

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DAME RABIA | 2022

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